Née à l’aube du premier conflit mondial de l’initiative d’une douzaine de notables locaux, « l’équipe de hockey de Verviers » joue le tout premier match de son histoire le samedi 27 janvier 1912. Opposés au Hockey Club Liégeois, les Lainiers s’imposent sur le score de 3-2 sur le tout premier terrain de hockey de la cité textile, à l’Île Adam. Quinze jours plus tard, la revanche se jouait à Liège, et les rayés vert et blanc irent décrocher un match nul.

La première guerre mondiale freina, comme partout, la pratique du hockey, mais les Verviétois se remirent au maniement du stick. En 1924, le club s’inscrit officiellement à l’Association (pas encore royale) belge de hockey et dispute le championnat de Division 1, bien aidé par deux transferts anglais, des industriels lainiers, évidemment ! Le hockey a le vent en poupe, et une équipe féminine voit même le jour au début des années ’30 !

Plus encore que le premier conflit mondial, la guerre 40-45, et la crise du textile à Verviers, mettent un coup d’arrêt au développement du hockey dans notre région. Au début des sixties, il faut compter sur tout l’enthousiasme de quelques membres, emmenés par Jules Pirard, pour maintenir le club en vie. La famille Gillet fera connaissance avec notre sport en 1964, amenant dans ses bagages amis et famille, et permettant de rajeunir et relancer le RHCV. Qui connaîtra de nombreux déménagements entre divers endroits de la périphérie verviétoise, avant de enfin trouver refuge à Maison-Bois au début des années 1980.

C’est dans les années 80 que la future « golden team » apprend le hockey. Cette superbe équipe, avec dans ses rangs des Polo Franssen, Arnold, Bernard et Laurent Gillet, Henri Simon, Loïc et Yannick Domken pour n’en citer que quelques uns, a emmené le club en Division 1 (à l’époque Division 2) après une formidable saison 1997-1998. Coachée par Philippe Hansroul, elle réunissait des centaines de spectateurs enthousiastes au bord du terrain – et des terrains adverses ! Au terme d’un match de barrage contre le club de l’Antwerp (un des plus gros clubs de Belgique), les Verts déjouèrent tous les pronostics et gagnèrent le droit de rejoindre l’antichambre de l’élite.

Le Royal Hockey Club Verviers fêtera son centième anniversaire en 2024.

Au-delà des célébrations bien légitimes, c’est l’occasion pour nous de réfléchir aux “100 prochaines années” et de définir ce à quoi nous voulons que le club ressemble à l’avenir.

Sans prédire le siècle à venir, nous avons déterminé un projet à 15 ans (2021-2036), lequel guide les réflexions et les actions du conseil d’administration et du comité de direction.

Pourquoi 2036 ?

15 ans, si proche, si loin

Quand le nouveau projet s’est mis en place, le reproche principal que nous formulions contre ce qui existait auparavant, c’était un manque de vision. Le club allait bientôt être un centenaire, mais à quoi voulions-nous qu’il ressemble dans 50 ans ?

Réfléchir à 15 ans, c’est s’obliger à sortir des seules considérations quotidiennes ou de la saison en cours, et c’est se fixer un cap à long terme pour structurer nos actions et qu’elles aient toutes un sens.

Mais 15 ans, ce n’est en fait pas si loin.

Un joueur qui commence en U6 en 2021, aura 20 ans en 2036. Une joueuse qui joue ses premiers matches en équipe première Dames, finira sa carrière en 2036.

Réfléchir à 15 ans, c’est en fait la période la plus pertinente pour accompagner nos membres.

Les JO d’Istanbul (?) ou de Madrid (?)

Il est fort peu probable que notre club concoure un jour en Division d’Honneur. Ce n’est ni réaliste ni notre ambition.

Ce que nous voulons, en revanche, c’est qu’une Verviétoise ou qu’un Verviétois porte le maillot des Red Panthers ou Lions aux Jeux de 2036.

Avoir cette ambition nous aidera à restructurer notre école de jeunes pour devenir un véritable club formateur, c’est-à-dire un club qui fournit des hockeyeurs de tout premier plan aux meilleurs clubs du pays, et d’autres à nos équipes premières. Celles-ci doivent se stabiliser en Division 2.

Le temps qu’il faut pour un projet ambitieux

Un petit club comme le nôtre finance difficilement les infrastructures nécessaires sur fonds propres. Et notre commune et notre région ne sont pas plus à la fête.

Nous imaginons notre développement en termes d’infrastructures en 3 phases (et donc très probablement en 15 ans) :

• la remise à niveau des infrastructures sportives dans un premier temps,
• l’amélioration substantielle de nos infrastructures « d’accueil » dans un deuxième temps,
• auquel moment il faudra déjà envisager le remplacement des surfaces de jeu

Avec quels objectifs ?

• offrir à nos membres les meilleures infrastructures de la province de Liège, et permettre surtout le développement de notre école de jeunes et la progression de nos équipes adultes,
• accueillir à Verviers des équipes professionnelles pour leurs stages ou team-buildings, elles qui sont friandes de la proximité de notre club avec les Ardennes.