Notre club a fêté ses 100 ans en 2024.
A cette occasion, nos membres ont pu découvrir 100 ans de souvenirs rassemblés en une exposition temporaire.
Pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance de la visiter, en voici ci-dessous quelques extraits: 

Chapitre 1 : Les grands débuts : 1912-1940

Tout a débuté, non pas en 1924 mais bien en 1912. Les premiers hockeyeurs verviétois étaient en fait des… hockeyeurs à roulettes ! Les « rinkings » étaient un phénomène à la mode à la Belle Epoque, et Heusy avait évidemment le sien, au pied de la Bouquette. Vraisemblablement suite à un incendie, nos hockeyeurs ont troqué les patins à roulettes pour des crampons. Après quelques entraînements, le tout premier match prend place à l’Île Adam le 26 janvier 1912, et la première victoire, sur le Hockey Club Liégeois ne se fait pas attendre (3-2). Les tout premiers hockeyeurs ont pour noms : Cornforth (UK), Emile Hauzeur, Max Hauzeur, Leroy, Caro, Edouard Zurstrassen, Louis Zurstrassen, Vinche, Pierre Peltzer, Grandjean et Lierneux. D’autres noms les rejoinrent pour les matches suivants : Georges Zurstrassen, Emile Peltzer, Sergeant, Ruhl, Anciaux, . La revanche eut lieu en Cité ardente et s’est soldée par un drawn (sic) 1-1. Pour cette rencontre à l’extérieur comme pour les suivantes, le capitaine Louis Zurstrassen donnait rendez-vous à la gare de Verviers-Ouest (aujourd’hui l’Hôtel Verviers) ou Verviers-Est. 
Voici un exemple de convocation pour un match contre le HC Bruxelles.

Vous lisez bien ! Pour un match à 14h15, le rendez-vous était donné à 8h45 à la gare de Verviers-Est. Départ 9h11, et on ne connaît pas l’heure d’arrivée à la gare de Bruxelles. Mais on sait que la suite du voyage se faisait en taxi, comme en témoigne ce document :

Les adversaires dont on a retrouvé trace lors de cette première saison : le HC Liégeois bien entendu, le HC Bruxelles, le Hockey-Club de Namur et le Beerschot A.C.
On découvre que certaines choses ne changent pas… 😉 jugez plutôt à la lecture de cet extrait du compte rendu du match contre le HCB :
Le maniement du stick était toujours élégant et léger chez les Bruxellois, mais un excès de confiance, l’état boueux du terrain et sa grandeur sont en partie causes de leur défaite. Leurs combinaisons étaient vraiment jolies à voir mais moins effectives cependant que les « kick and rush » des Verviétois, qui ont ainsi profité de 2 échappades d’Anciaux au second time, pour s’octroyer 2 goals.

Après quoi, nous perdons de vue nos hockeyeurs. Le premier conflit mondial arrête bien entendu la pratique du hockey. Nous les retrouvons seulement après la Guerre, pour une photo de groupe dans laquelle il est surprenant de constater que plus aucun des noms qui ont composé l’équipe de 1912 ne figure encore. Evidemment, une guerre est passée par là… Ce superbe document ne nous dit pas sur quel terrain les Lainiers se trouvent, ni contre qui ils jouent ce jour là. Mais on peut distinguer un tout premier blason HCV !

Debout, de gauche à droite : Louis Domken, Fiquet Byrom, Oscar Lejeune, Marcel Brunninghausen, Raoul Lemprière, Pierre Duesberg.
A genoux, de gauche à droite : Emile Tasté, Albert Tasté, Raymond Houben, Fernand Linon, Paul Cornet.

On peut reconnaître sur cette photo : Emile Tasté, Raymon Houben, 

Grâce à une interview qu’a donnée notre illustre président Jules Pirard en 1974 à l’occasion du 50e anniversaire du club (on y reviendra), on sait que quelques autres noms ont aussi participé à la création du club : il cite Pironet, Schyns et Pirard (sans doute un parent à lui) : « Cette création répondait en fait à une vogue du moment dans la grande bourgeoisie, non que le hockey soit coûteux en soi mais à l’époque, il nécessaire de longs déplacements en voitures, lesquelles n’étaient pas aussi répandues que maintenant. Dans la province, en effet, il y avait juste un autre club, le Standard. Sinon, il fallait courir jusqu’à Bruxelles, nombril du hockey belge pendant de trop nombreuses années, ou encore à Gand ou Anvers. Les rencontres à Verviers se déroulaient en même temps que celles du football. Dès lors cela posait des problèmes d’arbitrage et pour différentier les interventions, celui du hockey intervenait avec une trompette ! A l’époque, nous possédions une équipe féminine en Division 1. Ella a hélas disparu ». Nous cherchons encore des documents visuels pour nous souvenir de cette équipe, appel aux amateurs de brocantes, comme Fred Georis qui a trouvé la photo ci-dessus ! 😉 
Tout au plus avons-nous quelques noms de ces ancêtres des Brebis : Hiffe, Duesberg, Cabay, Pierre, Boxho, Becker, Huberty, Grignard, Domken, Schyns et Vosse, voilà la composition de l’équipe Dames de 1934. 

Les années 1930 voient arriver quelques nouveaux joueurs dont le plus emblématique de la première moitié de l’Histoire du club : Jules Pirard. Né en 1922 et décédé beaucoup trop tôt en 1981, il n’y a pas une photo d’équipe entre 1934 et la date de son décès de laquelle il soit absent ! 

Avec Jules, d’autres noms rejoignent le club : Debry, Dugard, Michaux, Demoulin ou Dôme.

Depuis avant la Première Guerre mondiale donc, on retrouve déjà quelques patronymes qui, aujourd’hui encore se retrouvent sur les maillots des Béliers et des Brebis !

Chapitre 2 : Après la Guerre

Après la Deuxième Guerre Mondiale, le hockey ne se popularise toujours pas en Belgique et a fortiori pas à Verviers. Mais de nouveaux visages font leur apparition et, à quelques-uns (20 licenciés !), continuent de faire vivre le club. D’une année à l’autre, quelques Britanniques continuent de venir renforcer les lignes verviétoises, on en compte tout de même régulièrement 2 ou 3 dans l’effectif. Les années 1950 voient l’arrivée de notre plus ancien membre, présent au Bal du Centenaire à 90 ans : Henri dit Rico Fonsny. Joueur illustre, Rico aura en plus été un coach dévoué au développement du hockey féminin, puisqu’il a aussi longtemps accompagné ses filles Sandra et Aude dans leurs exploits hockeyistiques. Notons aussi que la plus grande partie des archives qui ont été mises à disposition du club pour cet anniversaire, ont été soigneusement conservées toutes ces années, par Rico. Il est véritablement la mémoire du club.

Mais c’est dans les années 60 que le club connaît un véritable tournant. Sous la présidence d’Alfred Brühl, le club recrute des jeunes hommes qui vont s’investir (et investir) durablement dans le club pour en faire ce qu’il est devenu aujourd’hui. Leurs enfants joueront tous ou presque au hockey, et leurs petits-enfants après eux. Sans leur arrivée, leur implication et leur dynamisme, nul ne sait ce que serait devenu le Hockey Club Verviers. Ce sont les Franssen, Gillet, Leruth, Langohr, Barbière, Krings, Fonsny, Grignard qui permettent au club de passer son 40e anniversaire avec sérénité.